UNIVERSITE ✧ L'université de Hongik est un haut lieu du quartier puisque c’est l’origine même du nom ainsi que de son activité. Privé et de renommé, l’université est un grand bâtiment sur lequel tous les parents jettent leur dévolue pour garantir l’avenir de leurs enfants. Mais ne vous méprenez pas, si l’ambiance est sérieuse et assidue, il se peut que vous croisiez la route de quelques affiches ou que des feuilles volettent à terre annonçant la date de la prochaine performance de danses des étudiants devant l’université même. Beaucoup font leurs shows…prévus ou non et ce, peu importe l’heure de la journée ou de la nuit.

CLUB ✧ Le "R.Y.V." (revolution in your voice) est un club pour certains traditionalistes malfamés. En effet, c’est ici que se retrouvent tous les jeunes « excentriques » pour apprécier la musique underground d’artistes inconnus ou trop révolutionnaires pour être proprement entendus. Club branché, malgré sa petitesse et son design assez simple, et au-devant de la scène underground, il est un passage presque obligé pour tous les rappeurs qui veulent une quelconque renommée. Des battles de rap d’ailleurs, ou de danse, ont lieu au sein même du dance floor.

COFFEESHOP ✧ Si vous êtes plutôt du genre à passer vos week-end dans une chaleureuse quiétude, le coffee shop "Retrograde" est là pour votre plus grand plaisir. En y entrant, les visiteurs sont envahis par une odeur de café chaud et de gourmandises préparées sur place le tout rythmé par un lointain air de jazz. L’atmosphère vintage y est si familiale que le lieu a dû aménager des tables longues en bois pour que les étudiants puissent même travailler. Sinon vous pouvez toujours vous installer près du comptoir ou dans les grands sofas face aux baies vitrées. Un endroit adoré des séouliens, que ce soit pour des rendez-vous galants, ou juste une pause après le travail…notamment lorsqu’il pleut.

UNDERGROUND ✧ La bohème au cœur vibrant de vie, tel serait la personnification du underground en vogue dernièrement à Hongdae. Animé par l’exotisme, l’étrange et l’éphémère, tout y est pratiquement évanescent : les personnes changent du jour au lendemain ou s’évanouissent dans la jungle séoulienne ; les boutiques ferment pour se transformer en salons de thé ou bien clubs. Si les voiles colorés couvrant les rues, formant ainsi des tâches arc-en-ciel sur le sol, sont toujours présents et les odeurs d’épices et d’encens se mêlent toujours aux fragrances de nicotine, les murs eux, sont changeants. Toutes les nuits il semblerait que les artistes vagabonds viennent remplacer leurs œuvres d’hier. Cet underground est mouvant, un organisme en lui-même, évoluant et marquant cette juvénile envie d’aller de l’avant. Il n’est pas rare de voir les jeunes s’afférer, le soir tombé, à accrocher des lanternes partout, à ramener leurs plats et juste les servir à qui le veut avec charité et bonne humeur. Loin d’être edgy, il a des airs de marché oriental idéalisé où les personnes perdent les traces de leurs pas dans un labyrinthe coloré et bruyant de musiques et d’esprits venus d’ailleurs.