shout out to
Masaaki Reira PROFIL♡ avatar : Fernanda Ly
♡ messages : 48
RPG | Sujet: I CAN HEAR SIRENS || kang nova Sam 27 Aoû - 23:02 | |
|
✿ ✿ ✿ Le sommeil n’était plus lourd. Il n’absorbait plus la vitalité pour que les songes se prolongent, il se voulait secondaire face à réalité embellie, presque surréaliste. Cette réalité si terne par le passé, celle qui n’avait ni couleur, ni relief, celle qui ne pouvait être vécue. Elle torturait, elle bouffait, déchirait la rosée à la saigner. Alors elle s’échappait dans l’imaginaire, le fantasme. Là où tout était faux, un faux emplie d’illusions et d’espoir vide. C’était beau les rêves, c’était beau le mensonge. Magnifique. Mais, C’était fini, c’était la fin, cela n’avait plus lieu d’être. L’imaginaire s’est écroulé sous les pieds de l’enfant aveugle. Un à un, les faibles morceaux qui composaient cet univers fictif s’évaporaient, non pas par bourrasques, mais comme si une pince déplaçait délicatement les grains adroitement empilés. Oui. Déplaçait, il ne s'effaçait pas pour sombrer dans des abysses profonds. Non. Ils étaient transportés dans la réalité redoutée. Nova. Nova où le ciel est contemplatif. Nova où les étoiles se forment, illuminent, vivent. C’était l’éclat, la lumière, le nouveau bien précieux. Celui qui prenait enfin une forme physique. Reira ne savait plus, où, comment, pourquoi. Elle divaguait, oubliait. Parce que cela n’avait pas d’importance, parce qu’elle s’en fichait, elle appréciait. Sans doute des blabla, des regards, ces choses par lesquels tout commence, ces choses auxquelles on pense pendant des heures. C’était elle, c’était Nova ; le bien précieux qu’elle aimait. Oui, aimer. La gamine se torturait de sentiments féroces, ils la dévoraient, la tourmentaient, et l’apaisaient dans le même temps. Était-ce de l’amour ? À ses yeux il ne pouvait s’agir que de cela. C’était comme on pouvait le lire, comme on pouvait l’écouter, comme on pouvait l’imaginer. Et Dieu sait que Reira imaginait. Sans doute trop, sans doute pas assez. À travers cette relation platonique, cette relation où elle se laissait parfois effleurer, même du bout des doigts, elle grandissait. La douce se sentait vivre, respirer l’air libre qui parvenait enfin jusqu’à ses poumons.
Reira l’attendait sur cette chaise trop dure et usée, elle avait fait son temps, avait connu un nombre incalculable de postérieures. Quelque peu griffé à certains endroits, et vernie à d’autres, elle retenait les coups, les paroles et la passion de ses occupants passagers. Un rendez-vous, ou de banales retrouvailles, la rosée était postée là, se languissant de l'arrivée de Nova. Pas très ponctuelle, et Reira toujours trop impatiente, telle une enfant à qui on a promis une surprise. Elle était nerveuse, comme toujours, beaucoup trop, des émotions se construisaient enfin sur son visage. Avec acharnement elle trifouillait dans son sac ce petit porte-clef étoilé, elle l’avait acheté quelques minutes avant, passant devant une boutique vagabonde. Un cercle où trônait une étoile miroitante, un peu cliché, déjà vu, et pas assez élaboré, mais qui aux yeux de la gamine correspondait à celle qu’elle pouvait appeler sa petite amie. La serveuse tournait en rond, demandait de temps à autre si la jeune fille désirait une collation, mais sa réponse était toujours négative. Elle ne pouvait commander pour sa douce, à vrai dire, elle ignorait ses goûts, elle n’avait même aucune idée de ce qui lui plaisait. Un détail facilement négligeable pensait-elle. Pensait-elle...
|
|