Pas le temps pour les gamines comme elle.
Rare qu'on s'attarde sur autre chose que ses traits qui hurlent au drame, ses yeux qui dégoulinent sous le poids d'une mélancholie qui ne demande qu'à s'écouler hors de ce corps meurtri.
L'âme ne sait pas qui elle est.
Le corps veut se débarasser de l'âme.
Alors trop souvent, Mei pleure et hurle dans son cousin rose rempli de plumes. Pour apaiser cette douleur provoquée par le combat incessant entre son être et son apparaître. Les deux mots taillent dans sa peau leur mécontentement. Elle est la rose ratée dont les épines attaquent les pétales.
Elle ment et triche.
Elle sourit et embrasse.
Trop facilement, elle offre ses étreintes. N'accorde pas vraiment de valeur à son corps qu'elle trimballe, vieille godasse qu'elle aimerait jeter. Et les valeurs d'une société dont elle bafoue les règles en ouvrant ses cuisses aux heures où maman ferme ses yeux, paupières de soie.  En ouvrant ses cuisses quand papa joue aux cartes, dans les toilettes, gamine sale. En ouvrait ses cuisses quand les erreurs sont commises peut-être qu'on peut s'arranger.
La pureté dont on se défait, comme d'une ceinture trop serrée, pour aller la chercher chez d'autres qui deviennent égérie qu'il lui faut posséder.
Obession. Possession. Déception. Aggression.
Fin du game.
Alors elle pleure que l'amour ne la trouve jamais.
Bien que ce soit elle qui se désintéresse assez vite de ces jouets qu'elle trouve on ne sait trop où.
Il n'y a qu'un coeur qui a su trouver le chemin du retour vers le sien mais elle préfère l'ignorer pour faire mumuse avec sa vie qu'elle aime triste et dénuée de sens.

L'autre jour, elle est venue déposer des fleurs un peu flétries sur ma tombe mal décorée. Encore une fois, elle m'a parlée mais je n'ai pu lui répondre qu'en faisant trembler le vent dans ses cheveux dorés. Oui ils étaient dorés la dernière fois qu'elle est venue. Et ses lèvres rouges murmurrait des mots interdits. Des mots qui lui rappelle qu'elle fait de mauvaises choses.
Mei partage sa personnalité avec d'autres. C'est malsain et mal contrôlé. Elle donne un nom différent à chaque nouvelle personne qu'elle rencontre. Tout dépend du personnage qui séduirait le mieux.
Mei est fade.
Misa est facétieuse.
Sheena est kleptomane.
Lola est toujours triste.
Yu est mystérieuse.
Ahri est facile.
Et si l'on défait les noeuds, il est possible de trouver un peu de Mei dans chacune de ces filles. Pourtant, elles sont toutes si différentes, c'est embêtant.

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Nées en Corée du Nord, maman a décider de fuir vers le Sud dans l'espoir de nous offrir quelque chose de meilleur. Cela s'est fait dans une assez grande discrétion. On ne disait pas d'où l'on venait et on se contentait d'être des filles sans parents -oh oui, maman est morte assassinée.
Puis on a fait ce qu'on pouvait pour se demerder.
Puis je suis morte d'une maladie dont elle ne prononce plus le nom.
Après, Mei a commencé à diviser sa vie. Personne ne saurait dire pourquoi. C'est juste arrivé comme ca.
Elle travaille dans une station service, la nuit, pour survivre.
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Japonaise de naissance, elle possède un QI supérieur à la moyenne et fait des études prestigieuse. Les lunettes posées sur le bout de son nez, Yu est toujours en train de t'attendre en lisant un bouquin.
Elle est enfant unique. Ses parents sont riches. Elle ne parle pas beaucoup.
Elle travaille dans une station service, la nuit, pour le thrill.
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Japonaise de naissance, Misa est gymnaste depuis ses 5 ans. Sa soeur s'appelait Sana et est décédée peut de temps avant son déménagement en Corée. Elle est ici pour retrouver celle qui correspondait avec sa petite soeur tant chérie.
Toujours souriante. Hyperactive. Bois trop de thé vert.
Elle travaille dans une station service, la nuit, pour l'argent de poche.
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Sale gosse, elle est connue de la police mais sans plus. Il lui dit tout le temps de rentrer chez elle et de rendre ce qu'elle a pris. Elle prend plus souvent sans rendre. Et puis elle aime ce qui brille.
Mais elle est innocente, toujours.
Sourire mesquin.
Elle travaille dans une station service, la nuit, pour arrondir les fins de mois.
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Lola va souvent sur la tombe de sa petite soeur. Elle porte trop souvent du noir. On dirait une veuve en deuil. Elle aime les araignées. Elle pleure dans son lit. Elle s'affame. Ce corps qui la hante. Et puis ses poignets sont couverts de cicatrices sales.
Elle a le coeur noirci par la douleur.
Elle travaille dans une station service, la nuit, parce qu'elle trouvait rien d'autre.
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Oh Ahri. Tu es si jolie. Et ces hanches. Et ces pommettes roses. Et ces dessous.
Trop facile à amadouer. Ahri use de ses charmes et succombe à tous les charmes. Elle est victime de la luxure. Séoul tout entier connait la douce odeur que produit ce corps lorsqu'il s'offre.
Possède un blog où elle poste des photos de ses tenues coquines préférées. En vend certaines.
Elle travaille dans une station service la nuit pour pécho.