above the smokestacks

Il faisait froid et son corps se débattait dans ce costume qui lui taillait des marques dans la peau. Les couleurs explosèrent en ses yeux à peine ouvert et elle hurla de cette douleur imaginaire qui l’étouffait avec véhémence. Elle brisa son choker d’un geste incontrôlé et entreprit de se lever malgré le monde inconnu qui tournait autour d’elle.  Rien n’allait et son estomac brûlait de ces soirées violentes où l’on ne se remplissait que de mélanges malsains. La nourriture manquait et son organisme flanchait. Mais plus important : elle se trouvait là, dans l’inconnu, et son battant lui hurlait de courir vers la rue.
« Nana ? » qu’elle essayait en poussant le rideau de douche qui couvrait sa silhouette. Elle n’entendait pas grand bruit mais sentait une présence définitivement autre que la sienne –et ce n’était ni Nana ni Misa. Et ça l’effrayait.
Elle essaya de les faire sortir, ces souvenirs de la veille, ces souvenirs qui lui expliqueraient comme elle a atterri ici. Mais Mihi n’avait vécu un tel choc. Un tel trou noir. Un tel trip. Ce n’était pas elle –pas sa faute. Elle se donna tout le mal du monde pour finalement de rendre compte que tout était parti, envolé. Elle ne se souvenait que du jeu de rôles et des tenues amusantes. Dans sa main gauche une baguette et sur son front un rubis rouge. La perruque était près de la porte qui s’ouvrit alors que des larmes se formaient à peine dans le creux de ses yeux perdus.
Perdue, elle l’était, une fois de plus.
Elle enfouit sa tête entre ses genoux et pleura, gamine esseulée, âme vagabonde trop loin de ses chemins d’errance. Et l’ombre se rapprochait pour venir l’engloutir toute entière.

I got a brain-tricked hunger and you're pulling me in